Oui, Conan est beau

Pour ceux et celles d’entre vous qui sont suffisamment dignes, vous avez immédiatement fait le lien entre le titre de ce billet et la célèbre citation de la version française du film « Conan Le Destructeur » (« Conan The Destroyer » pour les moins instruits d’entre vous). Pour les autres, vous êtes au bon endroit pour améliorer votre statut. Le but de cette intervention est donc de vous inciter férocement à apprécier le fabuleux personnage mythique qu’est Conan

Conan the Barbarian

Conan the Barbarian

Lorsque vous pensez à Conan, la plupart d’entre vous ont en tête l’image d’Arnold Schwarzenegger, ce qui est louable, Arnold étant l’individu le plus incroyable que notre planète aie porté, devançant même Gandhi, Gengis Khan et le Colonel Sanders (ce dernier le talonnant quand même de près). Au-delà de ce personnage cinématographique se cache toutefois un chef d’oeuvre littéraire qui a inspiré bon nombre d’écrivains du 20e siècle. Les personnages de Robert E. Howard, créateur de Conan, avaient déjà terrassé bon nombre d’ennemis et créatures extraordinaires avant que « Le Seigneur des Anneaux » (« The Lord of the Rings » pour les moins instruits d’entre vous) voit le jour. Comme dans tous les cas où une oeuvre littéraire vaste et complexe est adaptée au cinéma, les films de Conan, bien qu’excellents, cultes, sublimes, érectiles (fétichisme « Conanesque », existes-tu?) et plus encore, ne rendent pas vraiment justice au personnage qui les a inspirés.

Conan est l’incarnation même de la puissance à tous les niveaux, alliant une force physique surhumaine à une volonté de fer, un coeur indomptable, une agilité féline, un courage à toute épreuve et un esprit d’une telle vivacité que l’ont pourfois parfois croire qu’il a des pouvoirs de prémonition. Je suis partial, certes, mais les faits restent les faits. Si j’avais à décrire Conan en deux mots, je dirais qu’il est épique et brutal. Comme si ça ne suffisait pas, c’est un sacré tombeur que les plus belles femmes de ce monde qu’il sillonne préfèrent même à des rois. Le généreux Cimmérien (je fais ici référence à Conan, ce joyeux barbare dont la terre natale est la Cimmérie) étant une brute au coeur tendre se fait un devoir de satisfaire les besoins de ces dames qui, comme vous vous en doutez, sont à chaque fois plus que satisfaites. De nos jours, Conan serait donc le genre de gars dans un groupe à qui l’ont dit régulièrement « Esti hein… haha, toute qu’un Conan. » Comme si ce n’était pas suffisant, ce barbare fait régulièrement preuve d’un talent humoristique impressionnant et sait insulter ses adversaires avec brio, les traitant régulièrement, entre autre, de chiens. 

Maintenant que la nature de l’homme a été établie, pourquoi vagabonde-t-il ainsi de par le monde? Pour le simple divertissement, les femmes, les trésors… tout ce qu’un homme normal peut espérer de la vie. C’est ainsi qu’il recherche fortune et l’action, l’un amenant généralement l’autre, vacillant de la légalité à l’illégalité avec aisance et dilapidant ses richesses ainsi accumulées à travers les tavernes et les bordels que les villes qui l’accueillent ont à offrir. Conan n’a aucun attachement, se contentant de vivre pleinement sa vie avec les moyens du bord. 

Conan (par Frazetta)

Conan (par Frazetta)

Concernant le Conan du petit écran versus le Conan littéraire, la différence majeure se situe au niveau de la nature initiale du personnage. Alors qu’Arnold donna vie à un Conan porté en esclavage dès son plus jeune âge, le Conan des livres et bandes dessinées est plutôt un esprit libre, qui a gagné et mérité tout ce qu’il a acquis et ayant décidé lui-même de partir à l’aventure afin de découvrir le monde. Ce dernier vit aussi dans un univers plus fantastique, combattant des créatures mythologiques, faisant face à la magie et aux malédictions les plus obscures. Le film « Conan le Destructeur » illustre mieux ce contexte mais « Conan le Barbare » est beaucoup plus terre à terre, évitant le côté fantastiques des chroniques hyboriennes desquelles il est tiré (en gardant quand même quelques éléments « magiques »). Un exemple très concret de ce « rejet » se situe dans la scène où Conan , poursuivi par des chiens, se réfugie dans une espèce de crypte ancestrale où il trouve son épée. Rien de bien spécial à ce moment si ce n’est que le squelette semble émettre un hochement de tête approbateur et que Schwarzenegger émet alors un « Crom » caractéristique. Du côté du livre, l’histoire est toute autre. Tandis que Conan ne se retrouve pas dans la crypte pour les mêmes raisons, le squelette en question s’anime et Conan doit le vaincre afin de s’emparer de l’épée. Il aurait alors été légitime de laisser émaner ne serais-ce qu’un léger « Crom » mais les textes font beaucoup moins référence à cette divinité que son homologue tout d’images vêtu. 

Conan the Adventurer

Conan the Adventurer

Ce sauvage charismatique dont je fais l’éloge depuis quelques lignes déjà ne se contente pas de ces quelques médiums pour envahir l’imaginaire collectif. Depuis sa création originalement par Howard, plusieurs ont écrit ses histoires d’après les récits originaux, que ce soit en livres ou en bandes dessinées (dont Marvel Comics a débuté la première série dans les années 70). On a aussi créé plusieurs jeux vidéo sur différentes consoles, une télésérie et un dessin animé, sans compter les multiples objets promotionnels basés principalement sur les films. Outre par le biais du cinéma américain, il semblerait que le pauvre francophone que je suis n’aie malheureusement pas pu profiter des bienfaits de ces histoires avant un âge avancé puisque la plupart de ses aventures n’ont pas été traduites. Triste fatalité, j’en consens, mais mieux vaut tard que jamais. 

Finalement, ce sont là plusieurs excellentes raisons pour vous d’apprécier Conan , sans quoi je vous souhaite une mort horrible dans d’atroces souffrances (à quelques exceptions près). Conan tue des méchants, tue des monstres, s’évade de prisons, vole aux riches pour donner aux tenanciers de tavernes et s’accouple abondamment dans la joie et le respect. Adorez Conan , vénérez Robert Ervin Howard et comprenez tous ces écrivains et artistes qui on su le glorifier depuis sa naissance en 1932.

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J’ai utilisé 24 fois le nom « Conan » (maintenant 25) et une fois l’expression « Conanesque » (répétition du gag précédent) dans la rédaction de ce texte.

5 Réponses to “Oui, Conan est beau”

  1. J’aimerais partager avec tes lecteurs le plaisir que j’ai eu en regardant ce journal grec trainer sur un comptoir de restaurant… Avec en gros écrit « Conan » et un numéro de téléphone en dessous.

    Maintenant, j’ai le numéro de Conan punaisé sur mon babillard, à ma vue en permanence, et ça me fait penser à toi.

    Merci Conan

  2. […] son amertume face à la disparition de nos eus et coutumes d’antan, ou en vous relatant les mensurations des muscles d’un quelconque super-héros, vous n’aurez le choix de constater que dans tous les cas, il a raison. Même lorsque vous […]

  3. Je ne suis pas digne d’être ton amie. Je ne pas connais Conan. 😦 Mais il est évident que maintenant, je devrai connaître ce personnage prochainement. Pour être digne et cultivée, mais aussi parce qu’il a des muscles. (Oui, je viens de mettre de côté ma pronfondeur spirituelle, mais n’est-ce pas ce que les incultes font habituellement?! haha ;D) Sérieusement, les muscles ça own. Mais surtout sur des personnages. BYE RÉMI!

  4. @Le Détracteur Constructif: Diantre, il semblerait que j’aie omis de formuler une réponse en ces lieux. J’ai mené une enquête sur ce Conan à qui tu fais ici allusion et il semblerait que ce sont d’indignes porteurs de ce pseudonyme. Je ne serais pas surprise de les retrouver empalés sur l’antenne de leur véhicule.

    @Julie: Il me fera plaisir de remédier à ton ignorance. N’oublie pas que les muscles sont aussi très importants sur Arnold et Bret Hart.

  5. ahahhaha empalés sur l’antenne de leur véhicule 😀

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