Titanesque phallus (titre incitatif)

Depuis plusieurs années déjà, je reçois bon nombre de courriels, chaque jour, de généreux inconnus qui m’envoient d’excellentes offres pour des médicaments à bas prix ou pour rencontrer des femmes chaudes habitant près de chez moi. Ceci dit, la thématique la plus redondante est sans aucun doute celle qui m’incite à augmenter considérablement le volume de mon pénis. Ce sont ces publicités ainsi que ce billet de Mike Ward qui m’incitent aujourd’hui à faire mention de ces élans phalliques (ne faisant point de lien avec cet animal majestueux qu’est l’élan d’Amérique). Tandis que les femmes sont victimes de cet indomptable cliché qu’est l’accueillante et plantureuse poitrine (on ne reçoit que très rarement des courriels dont le titre serait « enlarge your vagina »), l’homme tend à se définir par son généralement moins évident mais Ô combien nécessaire pénis.

Élan d'Amérique

Élan d'Amérique

Malgré un nombre impressionnant de sages paroles à ce sujet telles que « Ce n’est pas tant la grosseur qui compte de la façon dont on s’en sert. » ou « Seul importe réellement le coefficient de dilatation. », l’obsession pour la verge et sa dimension demeurent. Tandis que tout le monde s’accorde pour dire que ce sont de bien belles citations, tout homme les utilisant se fait rapidement étiqueter comme ayant un minuscule engin de reproduction. Alors que cet organe décisif de l’authenticité masculine ne devrait être qu’un symbole de masculinité, de tendresse, d’amour, d’accouplement, de reproduction ainsi qu’un très utile outil de vidange prenant tout son sens en forêt, nous n’y voyons souvent qu’un trophée à exhiber fièrement, que ce soit dans l’intimité ou sur le comptoir d’une taverne miteuse.

Banane

Banane

La vie étant ce qu’elle est, certains sont à ce point membrés qu’on parle plutôt de handicap tandis que d’autres ne semblent posséder qu’une étrange anomalie dans la géographie pubienne, là où devrait normalement se trouver l’arme de convoitise, tandis que l’homme moyen est en mesure de courir dans les prés et/ou de faire virevolter son appendice frontale à sa guise, au gré de sa fantaisie, préférant toutefois éviter de procéder de la sorte en public sous peine d’amendes, le tout sans se faire d’ecchymoses aux cuisses, ou pire, aux mollets. On fait aussi référence au colossal homme de race noire ou au petit asiatique, laissant libre cours à une imagination fertile chez le scientifique comme chez l’artiste lorsque vient le temps de référer à la verge, mais pourquoi tout ceci? Bon nombre d’hommes (et de femmes) entretiennent cette immortelle tristesse face à cette abomination génétique qu’est le petit pénis, victimes non seulement de leur malheur mais aussi de l’opinion public qui, malgré l’intimité que constitue l’entre-jambe, heurte vigoureusement les parties génitales.

Dans cette immonde société capitaliste (contre laquelle je me plains régulièrement devant ma PS3 et mon téléviseur haute définition), les larmes de ces Liliputiens du sexe ne servent qu’à alimenter le moulin de l’homme d’affaire crapuleux qui, profitant de la faiblesse psychologique de ces pauvres hommes, offrent des produits variés qui augmentent présumément le volume de « celui qui est bien loin de Ron Jeremy ». Désespérés et autres amateurs de produits douteux investissent donc et nul ne saura probablement jamais vraiment si les dits produits sont réellement efficaces (je suis ouvert à vos témoignages anonymes). Bien que l’idée de pouvoir se balader fièrement avec un pénis mutant ou de déchirer votre partenaire soit alléchante, il ne faut pas oublier de réfléchir aux conséquences physiques que peuvent entraîner des substances chimiques destinées à faire engraisser votre bien-aimée pourfendeuse de virginité. Quoi que vous décidiez de faire avec votre corps, n’oubliez pas ceci: les animaux ne vous jugent pas.

10 Réponses to “Titanesque phallus (titre incitatif)”

  1. Ahahhahaha t’as réussi à pluguer Darth Vader et Peter North dans tes étiquettes, et ce, dans le même billet.

    Incroyable.

    Dommage qu’il n’ait point été mention de Mario Rock.

  2. Évidemment, ce sont des figures emblématiques de virilité, de grosse bière et de verge proéminente! Je crains toutefois que Mario Rock échappe à ma culture générale.

  3. […] obsédé par les dimensions de son appareil reproducteur (voir l’incroyable dissertation de Dark Remi of Doom sur ce sujet), les femmes sont surtout obsédées par leurs seins et leurs poids. Mais les hanches? […]

  4. Ce texte a été hautement délectable… mais j’aurais aimé qu’on y insère une citation d’un type que je connais bien qui a un phallus incroyablement démesuré.

    « Non d’un morse bien membré! »

    Ceci dit ! je vous donne 4.8 bittes / 5 pour ce chaleureux texte !

  5. Peter North est surtout reconnu pour sa prodigieuse production de semences mâles et Darh Vader doit avoir une bitte en plastique.

    Mais le reste est hilarant.

  6. @Charley: Faire référence à l’outil de reproduction de ce cher morse eut effectivement été une idée intéressante mais le commun des mortels ne semble pas se reconnaître chez cet animal majestueux, aussi choyé par la nature soit-il. Merci pour cette note généreuse.

    @Nicolas Racine: Je suis conscient du fait que ce cher Peter est particulièrement réputé pour ses généreuses déflagrations mais j’estimais que sa notoriété était tout de même relative à son membre. Pour Darth Vader, j’opterais plus pour le métal que le plastique, ou peut-être même en laser… il n’en demeure pas moins qu’il a une attitude « membrée ». Merci!

  7. Mon ashtuche est plus longue que la tienne !

  8. @Nicolas Racine: Ce n’était qu’un aperçu.

  9. Mais t’es qui toi ?????????? Je t’aime déjà de tout mon coeur ! Je te promets que si tu te promennes dans mes archives, je suis sérieuse une fois sur 50 ! Désolée que tu tombe sur mes élucubration de fille qui voit sa meilleure chum brailler depuis un mois … Je reviendrais !

  10. @La Shirley: Je me suis surpris à omettre de répondre plus tôt, honte à moi! Bienvenue dans mon antre et laisse libre-cours à tes élans de commentatrice!

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