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Considérations piétonnières

Posted in Conscientisation, Jeunesse corrompue, Placement de produits, Société contemporaine, Technologies, Tranche de vie with tags , , , , , , , on septembre 14, 2009 by DarK Rémi oF DooM

Dans la plupart des grandes nations civilisées de ce monde, aux abords des rues de la ville comme du village, sur les ponts et près des parcs, l’outil premier du piéton averti est le trottoir. Ce sentier de béton permet aux êtres pourvus de jambes et/ou de fauteuils roulants de circuler en toute sécurité et sans contraintes dans ces milieux urbains hostiles où se disputent quotidiennement divers véhicules motorisés, cyclistes excités, patineurs marginaux (MAIS OÙ EST LA GLACE!?) et petits animaux mésadaptés. Depuis plusieurs dizaines d’années, des ingénieurs réputés et des travailleurs assidus travaillent de pair afin d’offrir au monde l’apogée en matière de trottoirs; que ce soit le traditionnel trottoir de ciment, le trottoir pavé ou la passerelle en bois, tous les pieds y trouveront leur compte! Il est toutefois un facteur qui, indépendamment de la qualité du trottoir (les synonymes du mot « trottoir » sont bien rares, j’en ai peur), demeure problématique: sa largeur.

Obstacle commun

Obstacle commun

Lorsque je favorise mes chaussures à ma voiture ou mon vélo, j’utilise les infrastructures mises en place à cet effet et je suis constamment à l’affut de mon environnement afin d’éviter de percuter une porte, un banc, un enfant, un « pogo ball », un vieux téléviseur, une scie à chaîne, un tournevis plat, un étalon ou tout autre obstacle indésirable et imprévu. Soucieux du bien-être collectif, j’applique même certaines règles éthiques très personnelles telles que la circulation à droite (le klaxon étant souvent mal interprété). Conducteur émérite, je sais que la vie serait plus simple si les piétons circulaient de façon structurée, comme sur les routes (théoriquement), au lieu d’errer lamentablement tels des mouches en quête de bouses éparses. Que ce soit sur le trottoir le plus anodin ou dans un centre commercial dont l’allée principale est d’une largeur impressionnante, les gens trouvent toujours le moyen d’être extrêmement désagréables dans leur façon d’agir et n’ont aucunement conscience qu’ils sont dans un milieu public et qu’ils interagissent, volontairement ou non, avec les individus qui le peuplent.

Ayant précédemment fait mention de la rage au volant qui m’anime parfois, je ferai ici l’éloge de la rage piétonnière. Lorsque je marche tranquillement, m’adaptant malgré moi au rythme lent de la foule, profitant du soleil, il arrive qu’un voile rouge s’abatte devant mes yeux ébahis tandis que mes poings se serrent alors que quelqu’un derrière qui je gambadais innocemment s’arrête brusquement et demeure sur place sans considération pour le char d’assaut humain que je suis, ni d’ailleurs pour les millions de personnes qui me suivent. Vivement que l’on empale ces malotrus, doublés de ceux qui discutent en groupe en utilisant tout l’espace disponible, sans oublier ceux qui ne regardent pas où ils se dirigent, préférant regarder leurs amis laids (tant qu’à être hostile). Il y a aussi ceux qui, utilisant un trottoir standard, marchent en plein milieu en prenant bien soin de rendre difficile tout passage d’un côté comme de l’autre, sans oublier les adeptes de planches à roulettes et autres moyens de locomotion requérant un effort physique qui croient que le fait de ne point posséder de moteur rende légitime leurs actes téméraires alors qu’ils zigzaguent à toute vitesse entre les cônes humains. Il me tarde de voir l’un de ceux-là percuter violemment une porte ouverte à la volée… ou un marteau de guerre.

Tandis que tous sont prompts à s’insurger contre leurs semblables pour des raisons toutes plus pertinentes les unes que les autres, une forte fraction sont coupables des crimes contres lesquels ils militent bruyamment. Dans ce cas ci, le piéton contre lequel je vocifère présentement est probablement le vieil effronté qui tourna à droite sur un feu rouge (où il était d’ailleurs interdit de tourner à droite en tout temps) tandis que le passage pour piétons était activé. Ce responsable de tous les maux est d’ailleurs probablement le père de l’adolescent suintant et odorant qui, dans l’autobus, prenait toute la largeur de l’allée déjà encombrée en ne prenant pas la peine de retirer son immense sac à dos et qui, la veille, n’a pas laissé sa place à une vieille dame. Au souper, ils discuteront du vieil hurluberlu qui roulait à 40 kilomètres/heure avec sa Chevrolet Impala blanche (seul un être humain HORRIBLE pour oser posséder une Chevrolet Impala blanche) et de cette vieille dame sans scrupules qui est tombée sur l’ado, lui faisant échapper son iPhone qui, heureusement, n’a pas été endommagé. TOUT LE MONDE EST COUPABLE! Évidemment, je ne fais pas partie de « tout le monde ».

David Bowie

David Bowie

L’erreur étant humaine, de tels actes irréfléchis peuvent survenir même avec les intentions les plus pures. Accidents malheureux obligent, les politesses d’usage sont ensuite requises. Ceci dit, les statistiques (étudiées par mes bons soins et dépourvues de fondements acceptables) démontrent que les ignobles mécréants qui marchent lentement en plein centre du trottoir avec leurs gigantesques sacs d’épicerie ballottant de chaque côté n’ont pas tendance à s’excuser outre mesure lorsqu’ils se font dépasser par la rue et/ou insulter vivement tandis qu’ils devraient normalement tomber à genoux et supplier que l’on épargne leur misérable vie pour cet affront. À tous ces impolis du trottoir je souhaite de sombrer dans le bourbier de l’éternelle puanteur.

Tirer la chasse

Posted in Conscientisation, Technologies, Tranche de vie with tags , , , , , , , , on août 26, 2009 by DarK Rémi oF DooM

Le salle de bain étant vraisemblablement un lieu inspirant pour moi, j’ai eu, une fois de plus, une sordide révélation en visitant ces lieux de tous les maux. Contraint de faire usage de la toilette publique en vue remédier à un malaise qui m’habitait et qui faisait pression sur ma patience, je me suis précipité à contre-cœur vers ce cabinet qui, faisant souvent office de retraite paisible, était devenu le théâtre d’un spectacle abject. En effet, le réceptacle accueillant que je m’attendais à orner de mon bien-aimé postérieur portait les stigmates de la corruption, abritant les déchets corporels d’un inconnu qui, comble du malheur, avait été très généreux à l’égard de ce contenant, l’agrémentant même d’un fumet explicite et tenace. Victime de ma nature d’être humain, je ne pus faire autrement que me résigner à mon sort, tirant la chasse d’eau pour ensuite profiter du banc encore chaud de mon prédécesseur. BLASPHÈME!

Arme d'auto-défense

Arme d'auto-défense

Né de parents propres, sympathiques et attentionnés, j’estime aujourd’hui être devenu un bon être humain grâce à leur génétique supérieure, leur sens des valeurs et leur ténacité. C’est ainsi que, après avoir appris à marcher, mon plus grand accomplissement fut sans doute d’apprendre à faire usage des commodités et, éventuellement, d’utiliser ce chef d’œuvre d’ingéniosité qu’est la toilette afin d’exiler vers l’inconnu le fruit de mon labeur. Même à cette époque troublée où des besoins copieux me faisaient honneur, jamais je n’aurais osé laisser macérer ma concoction afin que mes parents en profitent. Que la mort m’emporte si des invités venaient à « profiter » de mon involontaire création! C’est avec cette mentalité que j’ai développé le réflexe, l’instinct qui me permet de tirer la chasse d’eau sans même y penser lorsque j’utilise la toilette ou l’urinoir. C’est aussi avec cette mentalité que je ne peux comprendre que des gens, qui qu’ils soient, puissent agir aussi inconsciemment.

Il m’apparaît plutôt absurde de plaider l’oubli lorsqu’on considère le fait que l’auteur du crime a posé son séant sur un siège au confort variable pendant 1 à 10 minutes (ou plus lorsque la lecture est bonne) en fournissant un effort oscillant entre moindre et titanesque (constipation, quand tu nous tiens!) tout en bénéficiant d’un support sonore notable et d’une manifestation odorante souvent considérable. Je considère comme un affront, un incroyable manquement éthique que d’afficher ses selles de la sorte. Ajoutant au malaise, s’apparentant au graffiti, c’est dans l’anonymat qu’opère cette fécale manifestation, incarnation ultime du dédain de sa mère nourricière pour ses pairs, crachat morveux au visage du savoir-vivre. Est-ce si grave? Cette image figée dans mon esprit lorsque je me réveille en hurlant la nuit et l’incapacité des produits Glade à endiguer les effluves néfastes de ces repas de jadis m’indiquent que oui.

Gibet

Gibet

En dépit d’une majorité d’êtres impies (je suis conscient du fait que ce mot est mal utilisé dans ce contexte mais je trouve triste que le déclin de la religion aie à ce point affecté ce sympathique qualificatif qui, dans ce cas ci, rime avec « dépit », ce qui ajoute à la beauté de la phrase) aux intentions malveillantes, certaines situations sont admissibles au pardon. Il existe, tristement, certaines toilettes de moindre qualité dont la capacité à évacuer efficacement le contenu est discutable, ce qui fait en sorte que des résidus peuvent subsister même après que la chasse fut tirée (l’expression « tirer la chasse » fait s’éveiller l’homme des bois en moi). Lorsque ce problème survient, le coupable est généralement prompt à blâmer la technologique mais c’est du manque de rigueur dont il est réellement question. Est-il donc si pénible d’attendre quelques instants afin de s’assurer que la source est redevenue limpide? C’est d’ailleurs devant une telle horreur que naquit un jour la célèbre expression « La patience est une vertu. »

Tandis qu’une vulgaire flatulence suscite de vives réactions lors son apparition en public, qu’elle soit sonore, odorante, ou un heureux mélange des deux, la déjection inconnue, quant à elle, ne crée que peu de remous (HA HA), son règne s’achevant dans l’insatisfaction la plus totale de son bourreau qui, maintenant le tabou, se contente d’enclencher le cataclysme final d’une simple pression du doigt. Les instigateurs immoraux de ce terrorisme ménager, véritables ninjas de la cuvette, s’envolent en fumée sitôt leur délit perpétré, ne laissant comme seul recours aux victimes innocentes que la résignation et l’espoir d’un monde meilleur. Triste fatalité, j’en conviens.

P.S.
Bien que j’aie mis l’emphase sur l’aspect fécal, beaucoup plus éloquent, du phénomène, je tiens à mentionner que les relents de vieille urine ne sont pas non plus les bienvenues dans mon monde.

Titanesque phallus (titre incitatif)

Posted in Conscientisation, Sexualité, Société contemporaine, Technologies with tags , , , , , , , , on août 13, 2009 by DarK Rémi oF DooM

Depuis plusieurs années déjà, je reçois bon nombre de courriels, chaque jour, de généreux inconnus qui m’envoient d’excellentes offres pour des médicaments à bas prix ou pour rencontrer des femmes chaudes habitant près de chez moi. Ceci dit, la thématique la plus redondante est sans aucun doute celle qui m’incite à augmenter considérablement le volume de mon pénis. Ce sont ces publicités ainsi que ce billet de Mike Ward qui m’incitent aujourd’hui à faire mention de ces élans phalliques (ne faisant point de lien avec cet animal majestueux qu’est l’élan d’Amérique). Tandis que les femmes sont victimes de cet indomptable cliché qu’est l’accueillante et plantureuse poitrine (on ne reçoit que très rarement des courriels dont le titre serait « enlarge your vagina »), l’homme tend à se définir par son généralement moins évident mais Ô combien nécessaire pénis.

Élan d'Amérique

Élan d'Amérique

Malgré un nombre impressionnant de sages paroles à ce sujet telles que « Ce n’est pas tant la grosseur qui compte de la façon dont on s’en sert. » ou « Seul importe réellement le coefficient de dilatation. », l’obsession pour la verge et sa dimension demeurent. Tandis que tout le monde s’accorde pour dire que ce sont de bien belles citations, tout homme les utilisant se fait rapidement étiqueter comme ayant un minuscule engin de reproduction. Alors que cet organe décisif de l’authenticité masculine ne devrait être qu’un symbole de masculinité, de tendresse, d’amour, d’accouplement, de reproduction ainsi qu’un très utile outil de vidange prenant tout son sens en forêt, nous n’y voyons souvent qu’un trophée à exhiber fièrement, que ce soit dans l’intimité ou sur le comptoir d’une taverne miteuse.

Banane

Banane

La vie étant ce qu’elle est, certains sont à ce point membrés qu’on parle plutôt de handicap tandis que d’autres ne semblent posséder qu’une étrange anomalie dans la géographie pubienne, là où devrait normalement se trouver l’arme de convoitise, tandis que l’homme moyen est en mesure de courir dans les prés et/ou de faire virevolter son appendice frontale à sa guise, au gré de sa fantaisie, préférant toutefois éviter de procéder de la sorte en public sous peine d’amendes, le tout sans se faire d’ecchymoses aux cuisses, ou pire, aux mollets. On fait aussi référence au colossal homme de race noire ou au petit asiatique, laissant libre cours à une imagination fertile chez le scientifique comme chez l’artiste lorsque vient le temps de référer à la verge, mais pourquoi tout ceci? Bon nombre d’hommes (et de femmes) entretiennent cette immortelle tristesse face à cette abomination génétique qu’est le petit pénis, victimes non seulement de leur malheur mais aussi de l’opinion public qui, malgré l’intimité que constitue l’entre-jambe, heurte vigoureusement les parties génitales.

Dans cette immonde société capitaliste (contre laquelle je me plains régulièrement devant ma PS3 et mon téléviseur haute définition), les larmes de ces Liliputiens du sexe ne servent qu’à alimenter le moulin de l’homme d’affaire crapuleux qui, profitant de la faiblesse psychologique de ces pauvres hommes, offrent des produits variés qui augmentent présumément le volume de « celui qui est bien loin de Ron Jeremy ». Désespérés et autres amateurs de produits douteux investissent donc et nul ne saura probablement jamais vraiment si les dits produits sont réellement efficaces (je suis ouvert à vos témoignages anonymes). Bien que l’idée de pouvoir se balader fièrement avec un pénis mutant ou de déchirer votre partenaire soit alléchante, il ne faut pas oublier de réfléchir aux conséquences physiques que peuvent entraîner des substances chimiques destinées à faire engraisser votre bien-aimée pourfendeuse de virginité. Quoi que vous décidiez de faire avec votre corps, n’oubliez pas ceci: les animaux ne vous jugent pas.

Humides constatations

Posted in Conscientisation, Placement de produits, Société contemporaine, Technologies, Tranche de vie with tags , , , , , , , on juillet 24, 2009 by DarK Rémi oF DooM

Je suis très conscient qu’un titre aussi évocateur laisse sans doute beaucoup trop place à votre imagination dépravée. Oscillant entre le rêve érotique et la démangeaison au niveau du postérieur suite à un effort physique intense, il existe de multiples raisons qui pourraient affecter directement l’humidité de la paume humaine. Dans le cas qui nous intéresse, il est question de la fréquentation de ce qu’on appelle, à tort, le « petit coin ». Il est un facteur qui lie la plupart des personnes décentes qui fréquentent ces infrastructures, soit le traditionnel lavage de mains.

Mains sales

Mains sales

Tout d’abord, il existe deux types d’individus qui ne sont pas concernés par cette réalité: les malpropres et ceux qui préfèrent le désinfectant en gelée à base d’alcool tel que le désormais légendaire « Purell ». Ceci étant dit, pour les gens « normaux », l’utilisation de l’évier et du savon est un geste rituel, un automatisme de longue date et un excellent moyen d’éviter les infections oculaires. Suite à cette action impliquant idéalement l’utilisation d’eau, la problématique demeure toujours la même: les mains sont mouillées. Dans un cadre résidentiel, l’option primaire réside généralement dans cet objet de culte qu’est la serviette à mains. Sous-estimée par rapport au biochimique verre de salle de bain, cette serviette est pourtant, elle aussi, très négligée et peut même atteindre le statut de répugnante. Quoi qu’il en soit, c’est une technique prisée et écologique qui comble les besoins de millions d’adeptes de la propreté manuelle à travers le monde. Ceci dit, lorsque l’on emploie cette technique suite à l’utilisation d’une toilette publique, deux façons sont généralement à notre disposition afin de remédier à cette fâcheuse situation: le papier à mains ou le séchoir à main.

Initialement, toute personne ayant un semblant de conscience écologique et/ou un sens logique et pratique devrait opter pour le séchoir. La réalité est toutefois bien triste, car la plupart de ces engins de haute technologie sont des immondices mécaniques. Lorsque je pense à ces échecs lamentables de l’ingénierie, ma rage est telle que j’en perd mon vocabulaire. En ce moment même, il me ferait plaisir d’employer bon nombre de blasphèmes et de qualificatifs à teneur fécale mais je n’en ferai rien. Je me contenterai de dénigrer le séchoir à mains moyen. Tout d’abord, il est question de la puissance du vent prodigué par la machine. Souvent beaucoup trop modeste, il effleure les mains avec autant d’efficacité que l’air ambiant qui caresse mes doigts lorsque je marche tout bonnement dans un couloir désert, ce qui est, ma foi, extrêmement inefficace pour un séchage adéquate. De plus, la chaleur de ces incarnations physique de l’échec est souvent telle qu’on ne peut maintenir ses mains sous le jet d’air suffisamment longtemps pour qu’elles soient sèches, ce qui implique plusieurs étapes qui sont aussi retardées par l’inefficacité de l’oeil magique. À l’instar de vêtements étendus sur la traditionnelle « corde à linge », nous savons tous que c’est le vent qui contribue à faire fuir l’humidité de nos atours et non la chaleur ambiante, alors pourquoi s’obstiner à construire de véritables fournaises à propulsion déficiente au lieu d’un simple et puissant ventilateur standard? Ma colère est telle que j’ai l’air d’Arnold dans le film culte « Total Recall » lorsqu’il fait du tourisme sans scaphandre sur Mars.

Modèle particulier, remarquez que son nom, tout comme son aspect visuel, sont extrêmement "METAL".

Séchoir à mains de qualité supérieure

Bien que la majorité des compagnies produisant ces plaies industrielles polluent notre existence impunément depuis beaucoup trop longtemps déjà, il existe toutefois une entreprise qui a su y faire en terme de séchage de mains, j’ai nommé Excel Dryer. Bien que je ne sois tristement pas payé pour faire l’éloge de leurs produits, il me fait plaisir de leur manifester mon inébranlable support à travers cette tribune qui est la mienne. Lorsque mes pieds foulent le sol d’une toilette publique inconnue, mon estomac se noue et le sang bat à mes tempes tandis que je m’apprête à vivre une criante déception. Un sentiment de profonde satisfaction m’envahit alors lorsque je constate avec joie que les lieux sont équipés avec de puissants séchoirs XLERATOR dont l’efficacité n’a d’égal que la force véhiculée par leur nom. Ces outils de séchage ne cessent de m’impressionner alors qu’un jet d’air puissant percute vigoureusement mes mains à tel point que ma peau bouge (probablement un peu comme le visage de Guillaume Lemay-Thivierge dans « Les Pieds dans le vide », qui semble être un long-métrage fort merdique). Je n’aime pas avoir les mains humides et devoir tourner une poignée de porte dans cet état, c’est pourquoi je succombe généralement au papier à mains plutôt que de passer entre 5 et 7 minutes devant un séchoir médiocre, créant une file d’attente mécontente derrière moi.

Le simple fait de se laver les mains est, somme toute, plutôt banal mais plusieurs étapes sont requises et les facteurs perturbateurs sont nombreux. Cette activité, qui se devrait d’être commune et bienfaisante, est en fait la source de bien des malheurs au quotidien; une mince erreur et une poignée de main peut se transformer, surtout dans un cadre professionnel, en cauchemar! Rappelons-nous ce bon vieux gag de « Coudon, tu t’es tu pissé sué mains!? HA HA HA HA ». Tragique.

Mention spéciale au centre commercial Laurier Québec qui, dans son virage vert, nous fait profiter des pires séchoirs à mains de l’histoire de l’humanité, ne daignant même pas offrir l’option du papier. Belle initiative de la part de ces gens qui ne font aucun recyclage commercial au niveau des boîtes de cartons et autres déchets aisément recyclables.

Infrastructures sanitaires déficientes

Posted in Conscientisation, Jeunesse corrompue, Technologies, Tranche de vie with tags , , , , , , on juin 19, 2009 by DarK Rémi oF DooM

À l’instar de la roture, il m’arrive parfois de devoir faire usage des infrastructures sanitaires publiques. Ces besoins primitifs qui m’animent m’incitent ainsi à cheminer physiquement et psychologiquement vers ce lieu de dépravation commune où tout homme (considérant le fait que j’utilise les toilettes pour hommes, point de sexisme ici mesdames), qu’importe sa religion, sa race (ce terme n’ayant pas lieu d’être, nous sommes humains pardi!) et sa classe sociale. Évidemment, le séant de ce bon vieux punk « squeegee » fait probablement montre d’une hygiène plus douteuse que celle de l’homme d’affaire dit « respectable » mais l’action proférée à l’encontre du réceptacle des déboires de la vie demeure la même. De ce fait, c’est un lieu propice à une dégradation absolue, à une décrépitude sans nom et aux pires horreurs abominables qui sont exposées impunément dans la tristesse et l’anonymat.

Ce que la toilette publique moyenne ne sent généralement pas

Ce que la toilette publique moyenne ne sent généralement pas

Comme vous vous en êtes probablement rendu compte, à moins d’être un spectre ou un robot, il existe différents types de toilettes publiques. Lorsqu’un s’agit de procéder à une vidange complète, il est important d’être à l’aise et de sentir qu’il sera possible de sortir de cette salle sans un ver solitaire, une morsure d’alligator ou une maladie inconnue. C’est pourquoi certains endroits sont plus propices. Les latrines en milieu de travail sont probablement les plus propices à dégager un sentiment d’appartenance et de sécurité. Le travailleur moyen a tendance à être plus respectueux de sa bécosse lorsqu’il est possible qu’il soit démasqué s’il succombe à la tentation de refaire la déco des lieux. De plus, on fréquente habituellement ce lieu a jeun, ce qui est un point positif majeur pour la propreté. En seconde position se situeraient probablement les toilettes d’hôtels et de grands restaurants. La plèbe ne s’y déverse habituellement pas et les normes d’hygiène sont relativement sévères. Même lorsque les mouches y volent gaiement, l’odeur est agréable, ce qui est déjà très bien.

En dépit de la population variée qui cohabite dans ces intimes cabinets, on peut quand même remarquer que la courbe du niveau de propreté de la toilette publique décline de pair avec celle de la classe sociale de la majorité de ses utilisateurs. C’est ainsi qu’on retrouve les pires affrosités tentaculaires cosmiques suintantes dans les toilettes de « cabanes à patates » (dont le menu est exquis mais où on ne voudrait pas inspecter les cuisines) ou dans les « truck stop ». Les restaurants ouverts 24 heures par jour sont aussi le théâtre d’atrocités innommables qui me font désirer la mort de leurs instigateurs tout en me questionnant grandement sur leur milieu de vie. Tout le monde a déjà été témoin de quelques traces de vomissures éparses, d’urine vagabonde n’ayant su trouver sa voie, de serviettes hygiéniques dont je vous épargne les détails (toujours dans la toilette des hommes) et j’en passe.

Orifice répugnant

Orifice répugnant

Nul besoin pour moi d’élaborer plus longuement car je suis confiant que vous avez compris et que bon nombre d’anecdotes douteuses sont surgies péniblement de votre subconscient, jumelant un sourire en coin à une activité gastrique accrue, mais je prend quand même la peine de mettre l’emphase sur l’Eldorado de la chiotte dégueulasse : la toilette chimique. Ce cabinet coloré à l’aération déficiente, souvent utilisé dans les manifestations publiques de grande envergure en milieu ouvert, recèle un amalgame de situations et d’odeurs loufoques qui dépasse l’entendement. Il m’arrive souvent de me demander, lorsque les buissons sont indisponibles; « Comment diable une horde de chacals a-t-elle pu venir décapiter un jeune cerf ici pendant ce spectacle? » Ma jeunesse et l’innocence qui y est rattachée ne m’a appris qu’à me protéger, à rester à l’affut, mais l’âge adulte me fit réaliser que des hommes, primitifs certes mais hommes tout de même, étaient à l’origine de ces désastres naturels à petite échelle. Comme si le fait de déféquer dans un bac en plastique contenant un liquide bleu inconnu au milieu de 10000 personnes saoules au soleil à 40 degrés n’était pas suffisamment pénible, il faut que certains individus ignobles aillent souiller cet infecte cabanon avec leurs fluides. Si vous avez déjà agi de la sorte, fuyez avant que je ne vous pourfende! Mention spéciale à l’urinoir répugnant qui orne certains habitacles sanitaires et dont le fumet prend parfois vie.

Le fait est que, aussi malpropre que vous puissiez être, vous ne désireriez probablement pas qu’un inconnu vienne badigeonner de matières fécales les murs de votre salle de bain tout en gerbant allègrement sur le siège de toilette et en jetant à la flotte l’intégralité du rouleau de papier hygiénique. Pourquoi alors faire subir ce traitement à de joyeux inconnus partageant les mêmes besoins que vous? La prochaine fois que vous éprouvez le désir de mettre de côté votre nature humaine au profit d’élans porcins, prière de fuir dans la forêt sans quoi vous vous réveillerez un jour avec un rein en moins dans une baignoire pleine de glace, ces actes barbares étant prodigués par mes besoins, exception faite que l’on remplace ici le rein par les couilles, la baignoire par un vieux baril rouillé de « hobo » et la glace par de la merde.

P.S.
Pourquoi une gomme et/ou du papier dans l’urinoir!?

La conservation

Posted in Conscientisation, Société contemporaine, Technologies, Tranche de vie with tags , , , , , on Mai 11, 2009 by DarK Rémi oF DooM

Bien que la nature me tienne à cœur et que j’encourage la populace à user de violence explicite au profit de la faune et de la flore, ce billet ne fait pas référence à la conservation de la notre planète. Je m’attaque ici à un sujet beaucoup plus proche du Nord-Américain moyen et auquel nous ne faisons abstraction que trop souvent au profit de la facilité. En dépit des imitations à bas prix et des tentatives désespérées de la concurrence pour obtenir un niveau de qualité équivalent, le plat Tupperware a été, est et restera l’incarnation ultime de la qualité en ce qui a trait à la conservation de nos aliments!

Famille riche et satisfaite

Famille riche et satisfaite

Certains diront « Rémi, Ô toi qui est mon guide, je n’ai pas les moyens d’investir dans des plats d’une telle qualité et mes récipients actuels sont suffisants. » Certes, le plat moyen offert à bas prix dans les épiceries et autres magasins à grande surface ont un certain niveau d’efficacité mais leur esthétisme douteux et leur durée de vie extrêmement limités en font un choix à écarter. Je vous mentirais en vous disant que je ne possède pas, moi aussi, ces vulgaires contenants de va-nu-pieds MAIS je suis pleinement conscient de tous les enjeux que ça implique et de ce masochisme dont je suis le triste instigateur. Lorsque je vois ces plats qui, jadis transparents, adoptent la couleur de la sauce aux tomates ou autres ingrédients ayant peuplé son intérieur, je constate avec amertume le problème. Comme si ça ne suffisait pas, les parois jadis si lisses de mon bien-aimé contenant abordable deviennent rugueuses, voire gondolées, déformées en certains points. Je me réveille parfois en sueur la nuit en pendant à ces émanations toxiques de polymères de piètre facture qui ont vraisemblablement contaminé cette nourriture que j’ai ensuite ingérée innocemment. Blâmez les cigarettes, le soleil et les téléphones cellulaires pour vos cancers mais je crois que le problème réside ailleurs.

Gage de qualité

Gage de qualité

Suite à tous ces malheurs, mon regard se porte sur un vieux plat Tupperware, don mystique de ma tendre mère. Ce plat est fort probablement plus vieux que moi; il pourrait même remonter au Moyen-Âge si ce n’est que cette compagnie fut fondée en 1946 à Orlando (fait intéressant à ajouter à votre culture générale et pouvant potentiellement vous apporter gloire et prestige lors de votre apparition à un jeu télévisé). Malgré son âge avancé, ses péripéties à travers un nombre incalculable de fours à micro-ondes alors qu’il sortait à peine du réfrigérateur, ces sandwichs aux saveurs variées qui l’ont envahi et le nombre de fois où il fut propulsé à grande vitesse contre un mur par le lanceur étoile Randy Johnson; malgré tout cela il subsiste encore, fier et fort, impeccable, resplendissant et n’ayant rien perdu de ses attraits de jadis si ce n’est de son apparence d’une autre époque. Sa couleur n’est ternie que par le temps et nulle impureté ne saurait y siéger après une toilette attentionnée. Voilà pourquoi il nous faut opter pour Tupperware.

Bien que l’argent mène nos vies de consommateurs assidus et de victimes d’une société capitaliste, il faut savoir se prévaloir d’outils de qualité pour nous prévaloir d’une existence plus saine. À l’instar de ce vieux réfrigérateur de marque Frigidaire jaunit qui trône modestement au fond du sous-sol, rempli de bières et de cannages, le Tupperware est un investissement à long terme, l’acquisition d’une vie. Tous ces plats d’une marque inconnue mais que nous possédons pourtant tous ne seront bientôt que poussière, souvenir amer d’une époque de vache maigre. Tous ces plats, échelonnés sur 40 ans, vous coûteront beaucoup plus que ce Tupperware (garanti à vie) qui, sur le coup, vous donnera mal au cœur mais qui, à long terme, saura préserver vos économies, votre nourriture, votre santé et même votre âme.

Veuillez prendre note que je ne suis malheureusement pas payé par Tupperware pour ce message à saveur publicitaire.

Cul-de-sac technologique

Posted in Conscientisation, Société contemporaine, Technologies with tags , , , , , , , on avril 9, 2009 by DarK Rémi oF DooM

La nature profonde de l’Homme se caractérise, entre autre, par sa capacité à créer, à inventer, à innover. Afin de faciliter son existence, il donna naissance à un nombre incroyable d’outils lui permettant de combler ses nombreuses lacunes, à tel point que, soucieux de dépasser ses limites, il vint à inventer des absurdités pour le simple plaisir de stimuler sa soif de création. C’est ainsi que virent le jour la roue, la tronçonneuse, la pelle mécanique, le « duct tape », la bombe nucléaire, Dieu, les « tie wrap », le pipeau et j’en passe! La plupart de ces inventions ont grandement évolué avec le temps, surpassant de loin le modèle original et redéfinissant sans cesse les normes de la perfection. De toutes les inventions que la race humaine a pu concevoir à travers les siècles, il en est toutefois une qui, au-delà de toute compréhension, défie les plus grands cerveaux de ce monde: l’essuie-glace.

Adorable lapin

Adorable lapin

Lorsque je me balade dans ma voiture qui est, en soi, un accomplissement technologique incroyable, je sens que je tiens entre mes mains un instrument puissant me permettant d’atteindre des limites que mes ancêtres n’auraient pas su imaginer dans leurs rêves les plus fous. Chariot mécanique, miracle de l’ingénierie, mon véhicule sillonne les routes allègrement et me mène là où je veux. Le problème majeur survient lorsque je dois utiliser ces bons vieux essuie-glaces. Ces balais de métal et de caoutchouc, derrière leur aspect anodin, incarnent une frustration millénaire. Après un nombre incalculable de prototypes, d’études, de tests, de véhicules, de cerveaux, d’argent investi, de blasphèmes; rien à faire. Maillon faible de la voiture, l’essuie-glace est souvent inefficace, est la première partie du véhicule à rouiller, est délicat, a une faible durée de vie et peut rapidement devenir très coûteux. POURQUOI!? Nous avons des voitures hybrides volantes pseudo-nucléaires en alliages *insérez ici un mot scientifique intense* qui peuvent se stationner toutes seules mais nous sommes toujours aux prises avec les maudits essuie-glaces tels qu’on les retrouvait sur les brachiosaures.

En prenant le temps d’y penser un peu, nous vivons sur une planète sur laquelle il existe divers types de précipitations qui ont toutes pour but de limiter la visibilité. En quoi des jantes en aluminium, un coffre à gants réfrigéré, un siège chauffant, une caméra arrière et une vision nocturne sont-elles plus essentielles que des essuie-glaces? Je suis médusé. Au lieu de créer des robots, d’automatiser tous les métiers du monde (incluant les péripatéticiennes) de développer des modèles impressionnants de dildos et de supprimer le gras trans de nos vies, J’EXIGE que l’on prenne le temps de réfléchir au meilleur moyen de déblayer les maudites fenêtres de voitures. Même pour ce qui est du dégivreur arrière, je me permet de présumer qu’il est possible de faire mieux. Nous avons des lance-flammes, des lasers, des nanotechnologies diverses et des Mexicains qui pourraient forcément remplacer ce que nous avons en ce moment. Au diable les bébés phoques, mobilisons-nous pour une cause VRAIE!

P.S.
Ce n’est pas la semaine nationale de l’énumération. C’est un hommage personnel que je rend à cette figure de style.